Les dépenses totales de protection sociale (dépenses budgétaires et dépenses des organismes publics et privés de sécurité sociale) ont augmenté de manière significative entre 2010 et 2021.
Elles sont passées de 192,4 milliards de FCFA en 2010 à 416,0 milliards de FCFA en 2020, avec un taux de croissance annuel moyen de 7,3 % (Figure 1). Malgré la tendance à la hausse des dépenses globales de protection sociale, des baisses ont été enregistrées entre 2010-2011 et 2020-2021.
Les dépenses de protection sociale du budget général sont passées de 118,8 milliards de FCFA en 2010 à 253,5 milliards de FCFA en 2021, avec un taux de croissance annuel moyen de 6,5 %, tandis que les dépenses de protection sociale des organismes de sécurité sociale sont passées de 73,7 milliards de FCFA en 2010 à 192,2 milliards de FCFA, avec un taux de croissance annuel moyen de 4,8 %.
Entre 2010 et 2021, les dépenses totales de protection sociale représenteront moins de 11,0 % du budget général et moins de 3,0 % du PIB, selon les données de l’enquête. En moyenne, sur la même période, les dépenses totales de protection sociale représentent 8,8 % du budget et 2,4 % du PIB. La part des dépenses totales de protection sociale dans le budget général est passée de 10,6 % en 2010 à 8,3 % en 2021, soit une baisse de 2,3 points de pourcentage.
Les dépenses totales de protection sociale en proportion de la richesse nationale sont passées de 2,4 % en 2010 à 2,5 % du PIB en 2021, soit une légère augmentation de 0,1 point de pourcentage. Les dépenses publiques de protection sociale ont représenté en moyenne 5,6 % du budget global entre 2010 et 2021. Elles sont passées de 6,5 % en 2010 à 5,5 % du budget général, soit une diminution d’un point de pourcentage.
En d’autres termes, malgré l’augmentation brute des dépenses de protection sociale, leur part dans le budget non seulement reste relativement faible, mais a tendance à diminuer. Cela signifie que de moins en moins de ressources publiques sont allouées à la protection sociale, alors que les besoins dans ce domaine augmentent », indique le rapport.
Au total, si l’on considère les sept programmes, selon le rapport, les besoins financiers sont estimés à 237,0 milliards de francs CFA en 2035, selon le scénario le plus ambitieux (scénario 3). Le scénario 1, qui correspond à une augmentation du nombre de bénéficiaires à prestations constantes, est estimé à 188,1 milliards de francs CFA en 2035.
Le scénario 2, qui repose sur l’amélioration des prestations (à nombre de bénéficiaires constant), fournit une estimation de 176,2 milliards de francs CFA pour la même période. Ces estimations sont largement à la portée du gouvernement, compte tenu des ressources potentielles importantes qui pourraient être mobilisées en cas de consensus.
Après avoir montré une augmentation des dépenses globales de protection sociale, mais une tendance à la baisse de leur part dans le budget national, l’étude utilise une approche qui compare les besoins annuels de financement des sept programmes de protection sociale entre 2023 et 2035 avec les ressources annuelles mobilisables. L’étude montre que le gouvernement sénégalais dispose d’un potentiel de mobilisation de ressources internes et durables pour développer et financer la protection sociale.
A titre d’illustration, en considérant le scénario le plus ambitieux (augmentation du niveau de couverture et amélioration de la qualité des services offerts), les prévisions révèlent que les besoins de financement des six programmes de protection sociale sont estimés à 146,95 milliards de FCFA en 2035, contre 90,52 milliards de FCFA en 2023, soit une augmentation de 62,3 % », indique le rapport.
Un million d’élèves en 2035 auront accès à une cantine
La demande en cantines scolaires (nombre d’élèves couverts) est projetée à 1 008 809 élèves en 2035, contre 469 354 en 2023, avec des taux de couverture variant de 20% en 2023 à 35% en 2035. Les besoins financiers sont estimés à 90,07 milliards de francs CFA en 2035 contre 33,12 milliards de francs CFA en 2023.
Au total, les besoins de financement des sept programmes sont estimés à 237,02 milliards de francs CFA en 2035, contre 121,1 milliards de francs CFA en 2023, soit un quasi-doublement en treize ans », explique le document.