Le Département d’Etat américain, dans son rapport 2022, a mis en accusation la situation des droits de l’homme au Sénégal. Il est reproché à la Dic de ne pas lutter contre l’impunité ou la corruption pour les abus policiers.
Le Bureau de la démocratie, des droits de l’homme et du travail (Drl) du Département d’Etat américain souligne que les manifestations qui ont éclaté le 17 juin 2022, après que le Conseil constitutionnel a confirmé le rejet par la Commission électorale de la liste des candidats nationaux de l’opposition politique pour les élections législatives de juillet, ont fait quatre morts, dont deux ont été attribués à la police par certaines organisations non gouvernementales.
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Le document, vu par l’OBS, rappelle que la police a arrêté 130 manifestants.
« Les problèmes importants en matière de droits de l’homme comprennent des informations crédibles faisant état d’exécutions illégales ou arbitraires, de torture ou de peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants infligés par le gouvernement ou en son nom, de conditions de détention difficiles et mettant la vie en danger, d’arrestations ou de détentions arbitraires, de prisonniers ou de détenus politiques, de problèmes graves liés à l’indépendance du pouvoir judiciaire et de corruption grave au sein du gouvernement ; l’absence d’enquêtes et d’obligation de rendre des comptes pour les violences fondées sur le genre, notamment les violences domestiques et entre partenaires intimes, les mariages d’enfants, précoces et forcés, et les mutilations génitales féminines ; la traite des personnes ; les crimes impliquant des violences ou des menaces de violence à l’encontre des lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queers ou intersexués ; l’application de lois qui criminalisent les relations sexuelles consensuelles entre adultes du même sexe. »le document explique.
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Non sans souligner que le gouvernement a pris des mesures pour identifier, enquêter, poursuivre et punir les fonctionnaires qui ont commis des abus ou se sont livrés à la corruption, tant dans les forces de sécurité que dans d’autres domaines du gouvernement, mais l’impunité pour les abus et la corruption existe.
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