Le Sénégal va expérimenter l’enseignement bilingue dans les écoles primaires à la rentrée prochaine (2023-2024), selon Mbacké Diagne.
Selon ce responsable du ministère de l’Éducation, il s’agit d’une option étatique qui sera testée dans neuf régions du pays à la rentrée 2023-2024.
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« Ce modèle élaboré par l’Etat est le cadre commun à tous. Tous ceux qui interviendront dans le domaine de l’utilisation des langues nationales se référeront à ce cadre harmonisé de l’enseignement bilingue », a expliqué l’inspecteur général de l’éducation et de la formation chargé des langues nationales au ministère de l’Education nationale dans un entretien avec l’APS.
Mbacké Diagne a insisté sur l’importance de produire d’ici octobre les outils nécessaires en termes de programmes, de terminologie, de guides pédagogiques et de manuels de formation pour les élèves. Avant de mentionner que l’Etat avait décidé en 2022 d’analyser toutes les expériences accumulées depuis 1960 sur l’enseignement des langues nationales au Sénégal, afin de les verser dans le nouveau modèle harmonisé d’enseignement bilingue.
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« L’Etat a construit son modèle qu’il a validé avec la participation de tous les acteurs, organisations non gouvernementales, partenaires techniques et financiers », a-t-il dit, selon l’APS.
Selon lui, le nouveau cadre harmonisé de l’enseignement bilingue est le résultat de tous les efforts entrepris par le Sénégal depuis l’indépendance en termes d’expérimentation, de projets de recherche sur l’utilisation des langues nationales comme support et objet d’enseignement dans le système éducatif.
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« L’Etat du Sénégal a pris très tôt conscience de l’importance de la langue maternelle, première langue des élèves et des enfants sénégalais, et, avec l’appui de nombreux partenaires, a permis d’expérimenter cette utilisation à plusieurs reprises », a rappelé M. Diagne.
Entre 1960 et 2021, une dizaine de projets expérimentaux aux résultats probants ont montré que l’utilisation de la langue première est un facteur d’amélioration de la qualité de l’enseignement », a déclaré l’Inspecteur général de l’éducation et de la formation.
Selon lui, cette expérience favorise la qualité de l’apprentissage, ce qui est la voie obligatoire à suivre pour l’Etat.
Mbacké Diagne a également indiqué qu’une partie du programme concernera sept régions, à savoir : Saint-Louis, Kaolack, Kaffrine, Fatick, Diourbel, Louga et Matam. Ces régions seront gérées par l’Etat dans le cadre du programme appelé « All Government » et des financements ont été obtenus.
La deuxième partie, concernant les régions de Kédougou et de Tambacounda, est gérée par le nouveau programme »Relit » (Renforcement de la lecture précoce pour tous) géré par le partenaire d’exécution et financé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID).
