Le Sénégal, cinquième économie de l’UEMOA en 2022 avec un taux de croissance de 4,8 pour cent, devrait être le champion économique des huit pays membres de l’Union d’ici la fin de l’année, selon un rapport de l’organisation.
Avec un taux de croissance de 4,8 % en 2022, le Sénégal devance le Togo (5,8 %), le Bénin (6,0 %), la Côte d’Ivoire (6,8 %) et le Niger (7,1 %). L’activité économique des pays membres devrait rester « dynamique », avec un taux de croissance moyen de 7,2 % à la fin de 2023, contre 5,8 % en 2021 et 6,1 % en 2022, selon le Rapport annuel 2022 sur le fonctionnement et l’évolution de l’UEMOA.
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Selon les prévisions de l’UEMOA pour l’année en cours, le Sénégal devrait être en tête avec 10,1%. Le Bénin aurait 6,5%, le Burkina Faso 6,0%, la Côte d’Ivoire 7,3%, la Guinée-Bissau 5,7%, le Mali 5,1%, le Niger 7,0% et le Togo 6,6%. Les auteurs du rapport confirment les prévisions des autorités sénégalaises qui tablent sur une croissance économique d’au moins 10% grâce à l’exploitation attendue des ressources pétrolières et gazières du Sénégal cette année.
En termes d’évolution des prix, le taux d’inflation annuel moyen dans l’Union en 2023 se situerait autour de 5,5%. Sur le plan des finances publiques, le déficit budgétaire global pourrait se réduire à 4,9 % du produit intérieur brut (PIB), après 6,1 % en 2022. Le déficit global, hors subventions, serait de 6,4 % du PIB contre 7,8 % en 2022. La réduction de ces déficits s’explique par une augmentation plus importante des recettes que des dépenses. Les recettes totales et subventions augmenteraient de 12,7 % pour représenter 18,0 % du PIB, en raison d’une hausse de 15,6 % des recettes fiscales », espère l’UEMOA.
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»Cela se traduirait par un taux de charge fiscale de 14,1 pour cent », ajoute le document. Il ajoute que les dépenses totales et les utilisations nettes augmenteraient de 6,5 pour cent pour atteindre 22,8 pour cent du PIB en 2023, sous l’effet d’une hausse de 1,5 pour cent des dépenses courantes et de 1,9 pour cent des dépenses en capital. L’évolution des dépenses courantes s’explique par l’augmentation du coût de la dette publique (+9,6 %) et de la masse salariale (+9,5 %), atténuée par la forte baisse des subventions et transferts (-69,7 %).
Le taux d’endettement de l’Union en 2023 est projeté à 57,7%, soit une augmentation de 0,8 point de pourcentage par rapport à 2022. Le commerce extérieur des États membres de l’UEMOA en 2023 devrait afficher un excédent de 410,8 milliards de FCFA, après un déficit de 2 714,4 milliards de FCFA en 2022.
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»L’évolution favorable de la balance des paiements suivrait l’amélioration du déficit du compte courant. Le déficit du compte courant se réduirait de 11,8% pour s’établir à 7 168,6 milliards de francs CFA en 2023, grâce à une baisse du déficit de la balance des biens et services (-0,1%) et, dans une moindre mesure, à une légère augmentation des entrées nettes de revenus secondaires (+0,6%) », écrivent les auteurs du rapport.
Le déficit des comptes courants en pourcentage du PIB pourrait s’améliorer de 1,4 point de pourcentage pour atteindre 6,0 % du PIB.