Depuis sa première participation à la Coupe d’Afrique des Nations en 1965 (au cours de laquelle il a terminé quatrième), le Sénégal n’a jamais soulevé le trophée de la plus haute compétition sportive du continent.
En 2002, l’espoir a été accordé avec l’entraîneur de Bruno Metsu, l’homme qui a montré la force de l’équipe sénégalaise sur le plan continental et international. Qualifié pour la Can, le Sénégal a enchaîné les victoires (un seul nul face à la Tunisie au premier tour) jusqu’à l’inoubliable soirée du 13 février. Un rêve de tout un peuple a malheureusement été brisé par une équipe camerounaise pas plus forte, encore moins méritante, mais seulement plus chanceuse aux tirs au but.
D’autres Coupes d’Afrique se sont produites avec leur lot d’espoirs et de regrets. Mais il y a encore de l’espoir dans cette 33e édition, avec une équipe de jeunes professionnels, dont certains évoluent dans les plus grands clubs.
Nous sommes en quart de finale et l’objectif est de remporter le trophée. Il faut y croire et se donner davantage. Certains pensent que votre supériorité sur le papier ne se matérialise pas suffisamment sur le terrain. Cependant, ne sous-estimons pas les efforts que vous avez fournis jusqu’à présent, en terminant premier de votre groupe et en battant le Cap-Vert (2-0) pour vous retrouver en quart de finale.
Sachez que c’est tout un peuple qui est derrière son équipe nationale et qu’il veut enfin savourer le plaisir du sacre continental. Des générations se sont écoulées depuis notre première participation à la Can. Certains ne sont plus de ce monde, d’autres ont vieilli mais ont un ardent désir de vous voir soulever le trophée. La nouvelle génération le veut aussi, car elle est trop attachée au football et portée par un patriotisme inébranlable. Même nos mères et nos grands-mères à la maison, qui connaissent peu le football, veulent la coupe. Ils ne cherchent pas à comprendre grand-chose, ils ont juste besoin de savoir que le Sénégal gagne.
Alors, braves Lions, en plus de l’effort physique que vous mettrez sur le terrain pour ce quart de finale et pour les deux autres matches possibles, armez-vous de « Fitt », « Ngor » et « Diom ». Combattez comme un lion, votre surnom. Car, dans ce genre de compétition, bien jouer ne suffit pas ; il faut se battre dur, il faut mouiller la chemise comme on dit. Certainement oui, mais vous pouvez faire mieux.
Le moment est venu d’avoir cette coupe et vous êtes les seuls à pouvoir nous la donner. Ce peuple a longtemps souffert des déboires du « sport du roi » ; il est donc temps de la récompenser en remportant ce trophée.
Coumba Ndoffène Diouf
Citoyen sénégalais, journaliste