En marge d’un entretien avec Iradio, Mamadou Diop Decroix s’est penché sur le thème de l’éducation au Sénégal, notamment sur la langue française. Des propos confus d’une page Facebook baptisée MEN’S Education Unit Ainsi, le député a apporté des précisions sur sa page Facebook.
Voici toute sa publication !
« Une page Facebook intitulée Unité éducative du MEN a, par inadvertance, confondu certains enseignants au sujet de ma position sur la langue française en tant que véhicule par lequel les connaissances sont transmises dans nos écoles. Cela me donne l’occasion de revenir sur la question pour ceux qui n’ont pas eu le temps d’entendre l’émission « jury du dimanche » ce 12 décembre 2021 devant Mamoudou Ibra Kâne.
Le problème que j’ai rencontré est très grave. C’est une longue histoire d’abandon. Abandon de l’apprentissage tout au long de la vie et reconversion des enseignants. Abandon ou négligence grave de la formation en français tout en continuant à enseigner en français, c’est-à-dire en transmettant des connaissances dans cette langue. Ce n’est pas seulement à l’école. Toute la société est dans une impasse de communication.
D’une part, nous administrons le pays dans une langue (le français) que nous maîtrisons de moins en moins et, d’autre part, nos langues maternelles, qui sont le véritable levier de communication dans la société, ne sont certainement pas mieux loties. Il y a là une incohérence et un problème réel et grave qu’il faut avoir le courage d’affronter. Je suis un militant de longue date dans la promotion de nos langues maternelles pour transmettre des connaissances à l’école. Mais ce n’est pas le cas pour l’instant. Qu’est-ce qu’on fait ? Continuer à te plaindre ou trouver une solution ?
Nous sommes tous victimes de cet état de fait, mais le phénomène est plus lancinant chez les enseignants car ils sont chargés de la formation dans nos écoles. Dans ce cas, les enseignants ne sont que des victimes et, bien sûr, leurs élèves aussi. D’où ma proposition d’un plan de reconversion quinquennal qui profitera aux enseignants et aux élèves mais aussi, à terme, à l’ensemble de la société.
Je ne parle pas d’autres problèmes scolaires ici. »