L’ancien président du groupe parlementaire Benno bokk yaakaar estime qu’avec la victoire du vote blanc dans la liste de Benno bokk yaakaar à Touba le maire n’a aucune légitimité et l’élection doit être répétée. Moustapha Diakhaté veut aussi le respect de la parité sur cette liste dite du calife.
Le bulletin blanc a été le grand gagnant du scrutin de Touba en remportant la liste de Benno bokk yaakaar, dite « liste du calife ». Moustapha Diakhaté précise d’abord que le bulletin blanc n’est pas un vote nul. « Une carte blanche est une expression politique. Il doit être adopté dans le code électoral. Désormais, une localité qui présente une liste unique, si le bulletin blanc est plus nombreux que le bulletin municipal, le scrutin doit être repris », a déclaré l’ancien président du groupe parlementaire Benno bokk yaakaar qui était l’invité de la Mattinata de iTv avec Alassane Samba Diop. Il dit aussi que le maire réélu, Abdou Lahad Ka, « n’a aucune légitimité. » De même, concernant l’inégalité à Touba, le président du mouvement Manko taxawu sunu Apr est clair : « Touba fait partie du Sénégal. L’Assemblée a adopté une loi sur l’égalité. Je pense qu’une liste qui ne respecte pas l’égalité ne doit pas participer aux élections. »
« Un maire qui quitte sa coalition et en rejoint une autre doit être destitué »
Les résultats intermédiaires sont favorables à la coalition Yewwi Askan wi (lacet) notamment dans les grandes villes. Ce qui n’étonne pas Moustapha Diakhaté. « La coalition Yewwi a fait un grand pas en avant. J’apprends que Benno bokk yaakaar a perdu Dakar, Thiès et Ziguinchor. Ce n’est pas nouveau, car Benno n’a jamais gagné dans ces trois endroits », a rappelé Moustapha Diakhaté. Pour lui, dans toutes les communautés, la majorité présidentielle a obtenu le plus de voix. La perte de Benno dans certaines régions du pays est pour Moustapha Diakhaté, les conséquences de la transhumance politique.
« Entre 2014 et 2022, la plupart de ceux qui avaient remporté les Locals avaient rejoint Benno. Ce sont eux qui ont perdu les élections à Dakar, Thiès et Ziguinchor. La leçon à retenir, c’est qu’un élu qui a gagné dans une localité et rejoint ensuite la majorité est très sérieux », analyse l’ancien député. Selon lui, un député n’a pas le droit de quitter son parti pour en rejoindre un autre. « Un maire élu, s’il quitte son parti, ou sa coalition pour en rejoindre un autre, doit être destitué », a insisté Moustapha Diakhaté.