En Indonésie, sur l’île de Sumatra, au moins 24 000 habitants ont été évacués et deux enfants ont été tués suite aux fortes pluies qui ont touché principalement le nord de l’île. Les autorités y ont déclaré l’état d’urgence. A Lhok Sukon, les habitants s’accrochent à des cordes pour traverser les rues inondées : « L’eau continue de monter dans ma maison, elle arrive jusqu’à la poitrine », témoigne un habitant de cette ville de la province d’Aceh. À Pirak Timur, une ville de la même province, les habitants disent subir des inondations cinq à huit fois par an. « Mais ceux d’aujourd’hui sont parmi les pires »Muzzakir, un homme de 33 ans, explique à l’Agence France Presse.
Des bâtiments publics, des infrastructures et des zones agricoles ont été détruits et les autorités de la province septentrionale d’Aceh ont déclaré l’état d’urgence.
Défenseurs de l’environnement et riverains touchés par ces inondations récurrentes pointent du doigt la déforestation. Les arbres sont abattus en amont pour faire place aux cultures de palmiers à huile – avec la conséquence négative : les zones résidentielles basses ne sont plus protégées lorsque la saison des pluies arrive.
L’Indonésie produit à elle seule la moitié de l’huile de palme mondiale. Lors de la COP26 en novembre dernier, le gouvernement avait promis de mettre fin à la déforestation d’ici 2030, avant de renoncer à son engagement.
En Malaisie, des inondations exceptionnelles ont également frappé le pays le mois dernier, faisant environ 50 morts.
Avec RFI