Ousmane Sonko arrêté
Vendredi en fin d’après-midi, le candidat de l’opposition aux prochaines élections présidentielles a été arrêté sans raison connue.

Le chef de l’opposition Ousmane Sonko à Dakar le 14 mars 2023.
JOHN WESSELS/AFP
L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a été arrêté vendredi, ont indiqué à l’AFP deux membres de son parti, sans préciser le motif de l’arrestation.
« Ousmane Sonko a été arrêté, il y avait des gendarmes devant sa maison », a déclaré à l’AFP Ousseynou Ly, porte-parole du Pastef, le parti de M. Sonko. Djibril Gueye Ndiaye, chef du protocole du leader de l’opposition, a déclaré que la gendarmerie était « venue le chercher ».
Un haut responsable de la sécurité a confirmé à l’AFP que Sonko avait été arrêté, mais n’a pas précisé les raisons de cette arrestation.
L’arrestation a eu lieu vendredi en fin d’après-midi. « Ousmane Sonko vient d’être enfermé dans les sous-sols du tribunal », a écrit l’avocat français Juan Branco, qui défend le Sénégalais dans l’opposition, dans un message sur Twitter.
Les barrages de police installés devant le domicile de l’opposant depuis le 28 mai pour des raisons « d’ordre public et de sécurité nationale » ont été levés lundi.
Graves émeutes en juin
Le 1er juin, Ousmane Sonko a été condamné à deux ans de prison pour une affaire de mœurs, un verdict qui, selon ses avocats et les experts juridiques, le rend inéligible. Sa condamnation a déclenché début juin les troubles les plus graves que le Sénégal ait connus depuis des années, faisant 16 morts selon les autorités et une trentaine selon l’opposition.
Le porte-parole du gouvernement sénégalais, Abdou Karim Fofana, avait récemment indiqué qu’il appartenait au procureur de la République de décider d’arrêter ou non le chef de l’opposition. Le ministre de la Justice avait déclaré, immédiatement après sa condamnation, qu’Ousmane Sonko pouvait être arrêté « à tout moment ».
L’opposant, désigné par son parti comme candidat aux prochaines élections présidentielles, a également été condamné à six mois de prison avec sursis le 8 mai dans un procès en diffamation, une peine qui a été largement perçue comme une inéligibilité aux élections. Mais il n’a pas encore épuisé ses recours devant la Cour suprême.
AFP
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