Lorsque Sénégal Dem Dikk a ouvert ses lignes vers l’intérieur du pays, la population a salué cette initiative sociale pour plusieurs raisons. Echapper aux nombreux accidents, à l’irresponsabilité et à l’insolence des chauffeurs et autres stagiaires des gares routières (pas tous, il faut le préciser) ; la ponctualité du service ; des chauffeurs responsables qui se relaient régulièrement le long de l’itinéraire à vitesse modérée ; l’accès à la réservation via des plateformes numériques ; la limitation des bagages pour les clients, ont été autant de raisons de la ruée vers Dem Dikk.
Cependant, toutes ces réformes salutaires cachent des lacunes de sécurité et des insuffisances qui confinent à l’irrespect du client, qui reste toujours le « roi du service », comme on dit. Parmi ces problèmes :
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– Non-remboursement des clients en cas d’annulation d’un voyage pour cause d’empêchement ou d’urgence de dernière minute,
– des voitures parcourant de longues distances (Dakar – Matam, Dakar – Kédougou, Dakar – Bakel…) sans mécanicien pour accompagner les chauffeurs, qui ne maîtrisent pas bien les détails techniques des nouveaux bus, laissant les clients dans l’embarras en cas de panne pendant le trajet,
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– L’absence d’information fiable aux clients en cas de panne, alors que les billets ne sont jamais remboursés
– les nombreux retards au départ et à l’arrivée causés ces derniers temps par le manque de bus pour les nombreuses lignes ouvertes dans les régions, et bien d’autres raisons qui commencent à faire douter les clients de la qualité du service et du respect dû aux clients qui sont souvent maltraités.
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Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée, mais je suis sûr que c’est une bonne idée d’avoir un peu plus de temps pour y réfléchir. Pire encore, le bus en provenance de Matam que nous avons emprunté est tombé en panne pendant plusieurs heures (de 12h à 17h au moment où j’écrivais ces lignes) à la sortie de Touba dans le village de « KAD Baloudji » (pardon pour la prononciation) sans que les chauffeurs n’expliquent les raisons valables, obligeant de nombreux passagers à appeler les véhicules privés « Allô Touba » pour payer un autre billet afin de poursuivre leur voyage. Certains sont même rentrés à Dakar, vous imaginez !
C’est la fin du calvaire pour ces premiers, tandis que les autres, qui n’ont pas les moyens de s’offrir un autre véhicule, sont livrés à eux-mêmes, dans le plus grand désordre et attendent dans la chaleur, sans être pris en charge.
Enfin, les clients commencent à douter de la qualité du service de Senegal Dem Dikk et cette interruption non résolue est un manque de respect total envers les clients.
La qualité du service laisse à désirer et doit être repensée pour l’améliorer.
Par Djibril DOUMBOUYA, un voyageur indigné.
