Deux morts dans un attentat à la bombe incendiaire contre un bus
Deux personnes ont été tuées mardi à Dakar dans l’incendie criminel du bus dans lequel elles voyageaient.

Image d’archive des tensions à Dakar le 3 juin 2023.
AFP
Le ministre de l’Intérieur Antoine Abdoulaye Félix Diome s’est abstenu de faire un lien clair entre l’attaque du bus et la manifestation contre l’emprisonnement de l’opposant Ousmane Sonko, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024.
Cependant, présent sur les lieux à côté de la carcasse calcinée du véhicule, il a dénoncé la volonté « d’imposer ce que l’on veut à ses concitoyens à travers une théorie de la pensée unique ». Il fait référence à des « forces occultes », qu’il avait déjà invoquées en juin et qu’il estime à l’œuvre dans le cadre des troubles provoqués par la situation judiciaire d’Ousmane Sonko.
Les troubles répétés qui ont accompagné le bras de fer d’Ousmane Sonko avec les autorités et la justice depuis mars 2021 se sont traduits par des émeutes, des pillages et des attaques contre des biens publics et privés et, à plusieurs reprises, contre les transports publics.
Selon les déclarations du chauffeur, d’un responsable de la compagnie et du ministre, le bus, qui reliait mardi la banlieue au centre de Dakar, a été bloqué par un groupe de personnes descendues d’un pont dans la banlieue de la capitale.
Acte inhumain
Selon le directeur de la compagnie, Mbaye Amar, ce sont « des manifestants ou des bandits » qui ont attaqué le véhicule rempli de passagers. Le chauffeur, Abdoulaye Diop, blessé et choqué, a déclaré à un journaliste de l’AFP sur place qu’un groupe de jeunes cagoulés était monté dans le bus, l’avait insulté et que l’un d’entre eux avait allumé un engin incendiaire improvisé qu’il avait ensuite lancé.
Le ministre de l’Intérieur a déclaré que les sept assaillants avaient volé aux passagers leur argent et leurs téléphones portables. « Dans cette attaque terroriste, nous déplorons sept victimes, dont deux corps sans vie et cinq blessés graves », a-t-il déclaré dans des propos publiés sur les médias sociaux. « Quel acte criminel, quel acte inhumain que de lancer un cocktail Molotov sur un bus transportant des Sénégalais », a-t-il ajouté, promettant que l’État traquerait et arrêterait les responsables.
La détention d’Ousmane Sonko lundi pour divers chefs d’accusation, dont celui d’appel à l’insurrection, a provoqué des protestations. Trois décès ont été signalés dans le sud du pays et dans la banlieue de Dakar avant l’attaque du bus.
AFP
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