Le gouvernement va enquêter sur cette « violence sans précédent ».
Entre le 1er et le 3 juin, le Sénégal a connu ses pires troubles depuis des années après que l’opposant Ousmane Sonko a été condamné à deux ans de prison.

La condamnation d’Ousmane Sonko a déclenché des affrontements qui ont fait au moins 16 morts et de nombreux dégâts.
AFP
Mercredi soir, le gouvernement sénégalais a annoncé l’ouverture d’une « enquête judiciaire immédiate » sur les « violences inouïes » qui ont éclaté dans le pays à la suite de la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko et qui ont fait au moins 16 morts la semaine dernière.
L’objectif de l’enquête est de « faire la lumière sur les responsables des événements » qui se sont produits entre le 1er et le 3 juin à Dakar et en province suite à la condamnation d’Ousmane Sonko dans une affaire de mœurs, selon un communiqué de presse publié à l’issue d’une réunion du gouvernement.
Le gouvernement a condamné ces « attaques d’une extrême gravité contre l’Etat, la République et ses institutions », dont « l’objectif était sans doute de semer la terreur et d’entraîner l’effondrement de notre pays ».
Au moins 16 morts
Le président Macky Sall a demandé au gouvernement de prendre des mesures pour aider « les personnes et les entités qui ont subi des dommages » et a réitéré « sa détermination à protéger la nation et l’État » dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, un îlot de stabilité dans une région troublée, selon le communiqué de presse.
Entre le 1er et le 3 juin, le Sénégal a connu ses pires troubles depuis des années après que le politicien d’opposition Ousmane Sonko a été condamné à deux ans de prison pour un scandale de mœurs. La condamnation d’une figure populaire parmi les jeunes et les moins fortunés signifie, en l’état actuel des choses, qu’il est inéligible pour les élections présidentielles de 2024.
Ousmane Sonko n’a cessé de crier au complot du gouvernement pour l’écarter des élections, ce que le gouvernement dément. Cette condamnation a provoqué des affrontements qui ont fait au moins 16 morts et des dégâts considérables. Elle a donné lieu à des manifestations à l’étranger.
Le gouvernement et l’opposition se sont rejeté la responsabilité des violences. Le camp présidentiel affirme qu’Ousmane Sonko a appelé à une « insurrection » pour échapper à la justice. Il dénonce les émeutes comme une tentative de déstabilisation de l’État.
AFP
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