Les jeunes réunis au sein du Collectif de défense des intérêts de Ngoundiane, commune située à 26 km de Thiès (ouest), ont demandé dimanche l’annulation d’un projet de construction et de gestion d’un gisement de nitrate d’ammonium dans leur commune.
Le 1er décembre, une audience publique a été organisée à la commune de Ngoundiane, pour consulter les populations des 15 villages de Ngoundiane sur un projet de construction d’un gisement de nitrate d’ammonium dans leur commune.
Les membres du Collectif ont déploré le fait, selon eux, que seuls les agents de l’administration, des services techniques et « Les partisans du maire » ils ont été invités à cette prétendue réunion populaire.
Selon Serigne Fallou Tine, coordinateur du collectif, le projet vise à construire un gisement d’une capacité de 6 000 tonnes, pour transférer le nitrate d’ammonium qui transite du port de Dakar au Mali et de Sabodala à Ngoundiane.
Lors d’un sit-in devant la mairie de Ngoundiane, des membres du collectif, portant des bracelets rouges, ont exprimé leur désapprobation de ce projet.
L’activiste Guy Marius Sagna, secrétaire administratif du Front populaire anti-impérialiste panafricain (FRAPP) était venu soutenir le collectif dans sa lutte.
M. Tine a d’emblée souligné le danger du nitrate d’ammonium, dont les dégâts causés le 4 août 2020, à Beyrouth au Liban, à la suite d’une explosion, ont encore marqué les cœurs.
Le collectif n’est pas rassuré par les assurances du maire que des mesures de sécurité seront prises pour surveiller ce dépôt. le » Suspension « du projet, annoncé par la municipalité, ne convainc même pas les manifestants.
Serigne Fallou Tine a rappelé que la commune de Ngoundiane ne dispose ni d’un service d’incendie ni d’un hôpital. « Digne de ce nom » capable de faire face à une éventuelle catastrophe causée par les nitrates.
« Ngoundiane n’acceptera pas d’être la décharge de produits explosifs », a martelé le coordinateur, notant au passage que la commune dispose déjà de quatre dépôts d’explosifs détenus par des entreprises sur place. » Assez ! « .
Pour M. Tine, les habitants de Ngoundiane ne sont pas prêts à « Échanger (leur) vie » contre les 95 millions de FCFA que la société LICVEM Africa Logistic s’engage à payer pour la construction d’un puits dans la commune, sous la responsabilité sociale des entreprises. « C’est le début d’un nouveau combat pour lequel nous sommes prêts à donner notre vie », à-il vous avoir.
Guy Marius Sagna a exprimé son opposition à tout transfert d’un gisement de nitrate de Dakar à Ngoundiane, dans le respect du principe d’égale dignité entre les citoyens sénégalais, quelle que soit leur localisation.
Il a demandé que l’impact des produits dangereux déjà présents dans la commune de Ngoundiane sur la santé des populations soit « vérifié ».
Avec Aps