ETUn archéologue amateur breton, Christian Obeltz, est le premier à tirer la sonnette d’alarme. Lors des travaux de construction d’une quincaillerie à Carnac, l’un des plus anciens ensembles de menhirs a été tout simplement rasé au bulldozer, écrit le journal régional « Ouest-France ».
Le « projet de construction brutal » fait désormais sensation dans toute la France. Les 38 petits menhirs, entre 80 centimètres et un mètre de haut, datent d’entre 5480 et 5320 av. J.-C. L’une des rangées de stèles serait restée dans sa position d’origine pendant plus de 7 000 ans.
Désormais, la mairie et la DRAC, l’autorité responsable des sites archéologiques, s’accusent mutuellement. Une première demande d’urbanisme avait été rejetée par la mairie de Carnac en 2015. L’organisme national de recherche pour les études archéologiques INRAP avait soulevé des objections. Mais en août 2022, la quincaillerie a reçu un permis d’urbanisme sans qu’aucune excavation n’ait été entreprise.
L’archéologue amateur Obeltz n’a que des regrets. L’association Koun Breizh a porté plainte. Le gérant de la quincaillerie a déclaré au journal « Le Monde » qu’il n’avait jamais entendu parler de menhirs dans son quartier général. « Il y a des pierres partout », dit-elle.