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Etape du Tour mise à jour : Pogacar remporte la deuxième place au Puy de Dome – Sport

En bas à Clermont-Ferrand, à l’entrée officielle dans le mythe, le climat habituel régnait encore. Quelques heures avant l’arrivée du groupe, des foules de spectateurs s’étaient alignées à gauche et à droite de la rue, avec des drapeaux, des fêtes et des danses partout. Et lorsque l’entourage est arrivé en fin d’après-midi, l’ambiance dans ce domaine en a naturellement pris un coup. Mais plus le peloton de coureurs s’approchait du sommet, plus il devenait silencieux, et à un moment donné le groupe se retrouvait seul avec lui-même, les vélos de rechange et les rails du train panoramique qui monte au volcan.

Les organisateurs avaient bouclé le sommet du Puy de Dôme, cette élévation mythique en Auvergne, qui a vu de nombreuses batailles du Tour – et maintenant pour la première fois depuis 1988, il est de retour au programme. Trop de spectateurs au sommet aurait été trop dangereux, seuls quelques photographes et invités d’honneur attendaient au sommet, et donc aussi le néant au bord de la route a contribué à cette atmosphère particulière dans laquelle une étape extraordinaire s’est à nouveau déroulée au 110e Tour de France.

Huit secondes, Pogacar s’est approché – c’est suffisant pour un sentiment de victoire

Car si le Canadien Michael Woods s’est assuré la victoire du jour en tant que dernier membre restant d’un groupe d’échappés, les deux grands prétendants à la victoire au général se sont à nouveau livré un duel palpitant dans le dos. Le Slovène Tadej Pogacar (UAE Emirates) a attaqué à un peu plus d’un kilomètre de la tête, parvenant tout de même à devancer le Danois Jonas Vingaard (Jumbo-Visma) à huit secondes de l’arrivée. Cela n’a pas suffi à éliminer le vainqueur de l’an dernier du maillot jaune, mais au moins Pogacar a maintenant réduit l’écart au classement général à 17 secondes et peut aborder le premier jour de repos avec le sentiment d’une petite victoire.

Tour de France : le Canadien Michael Woods dépend du dernier concurrent Matteo Jorgenson et s'impose au Puy de Dôme.

Le Canadien Michael Woods dépend du dernier concurrent Matteo Jorgenson et s’impose au Puy de Dôme.

(Photo : Vincent Kalut/AFP)

Il y a des étapes de montagne où les organisateurs du tour envoient le groupe sur trois, quatre ou même cinq ascensions difficiles d’affilée. Et il y a ces étapes de montagne, où l’on choisit un long élan sur un terrain plat ou peu montagneux pour rendre le grand bourreau du jour particulièrement cruel à la fin. Le Mont Ventoux obtient plus souvent ce plaisir, et aussi ce dimanche : le Puy de Dôme. Le trajet jusqu’au volcan a duré près de 170 kilomètres et la constellation y est toujours particulièrement mauvaise. La montagne est toujours à l’horizon à l’approche de l’arrivée d’étape, mais on ne la voit pas sur les premiers kilomètres de l’ascension, à Clermont-Ferrand. Vous continuez à travers le village et le long d’un sentier sinueux, et ce n’est que lorsque vous atteignez le village d’Orcines que le sommet apparaît dans toute sa, eh bien, splendeur devant les yeux des pilotes. Il semble qu’un roi trône au-dessus du paysage, mais pour le groupe c’est aussi le signal : maintenant ça commence vraiment, vient maintenant la partie la plus raide.

La pente est en moyenne de douze pour cent sur les cinq derniers kilomètres, et cette fois Pogacar a attendu longtemps avant de commencer le stab. Inutile de dire que lui et Vingaard ont ensuite pénétré dans leur monde lors de leur dernière bataille volcanique en une fraction de seconde, personne ne pouvait suivre, pas même l’Australien Jai Hindley, le capitaine de l’équipe allemande de Bora, qui était prêt pendant plus d’une minute le le duo dominant a perdu, mais a au moins défendu la troisième place – avec une avance légèrement réduite sur Carlos Rodriguez, quatrième (Ineos/+1:42 minutes).

La tournée pourrait rester passionnante plus longtemps : les deux meilleurs coureurs ont l’air tout aussi forts

Depuis 2020, le Tour de France est en duel entre Pogacar et Team Jumbo pour la première place du classement général, et dans deux cas sur trois il y a eu une journée qui a tout décidé. L’année dernière, c’était l’étape du Col du Granon, où Jumbo énervait Pogacar avec des attaques alternées et Vingaard devançait son rival de trois minutes. Il y a deux ans, c’était Pogacar au contraire, qui un jour de pluie dans les Alpes avec une attaque de 30 kilomètres lançait un écart de trois minutes et demie sur ses concurrents, qu’il n’a jamais lâché. Au cours de la première année de ce duel permanent seul, 2020, Pogacar puis le leader de Jumbo Primoz Roglic ont été à peu près à égalité pendant presque toute la tournée, jusqu’à ce que Pogacar amène son compatriote à seulement deux minutes d’intervalle dans un contre-la-montre individuel mémorable.

Tour de France : servi : Jonas Vingaard en tête.

Servi : Jonas Vingaard au sommet.

(Photo : Thomas Samson/AFP)

Et 2023 ? Il y a beaucoup à penser que les deux principaux dirigeants sont presque aussi forts. Pogacar a gagné quelques secondes au début du Tour à travers les collines basques, puis a arraché environ une minute à Vingaard le jour 1 dans les Pyrénées. Le lendemain, la contre-attaque de Pogacar a suivi, et maintenant la deuxième bataille subséquente. Les conditions générales sont claires : Jumbo a la meilleure équipe (bien qu’ils aient été forts jusqu’à présent, mais pas aussi dominants que l’an dernier), et Pogacar est tombé sur son poignet en préparation, ce qui se voit encore dans certains de ses mouvements. Mais le slovène est le type le plus explosif.

Quoi qu’il en soit, le décor est planté pour un grand duel. Cette année, les organisateurs du tour ont imaginé un parcours particulièrement difficile. Les kilomètres du contre-la-montre ne jouent guère de rôle (seulement 22,4), mais dans les Alpes, il reste encore quatre étapes difficiles devant nous et le week-end dernier, le voyage vosgien au Markstein. Et il n’y a pas de silence même sur les derniers kilomètres de la montée.

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