Le Parlement européen a adopté la loi sur les services numériques. Ce texte phare dessine les contours d’un marché numérique européen unique. Et ça donne un (léger) coup au modèle Gafam : le capitalisme de surveillance.

Par Filippo Laloux
LL’Union européenne n’a ni Google, ni Apple, ni Facebook, ni Amazon, ni Microsoft. Mais elle disposera bientôt de son propre marché unique numérique. « Nous reprenons le contrôle des géants de l’Internet », a déclaré la social-démocrate danoise Christel Schaldemose, responsable du rapport sur la loi sur les services numériques (DSA). Ce projet de directive phare, proposé par la Commission européenne, a été adopté à une écrasante majorité des eurodéputés jeudi à Strasbourg (530 voix pour, 78 contre et 80 abstentions).
Ce texte doit encore être examiné par les 27 États membres. La France, qui tient depuis six mois les rênes du Conseil de l’Union européenne, espère que la Commission l’adoptera avant l’été. Et ce, avec son petit frère, le Digital Markets Act (DMA), qui s’en prend à son tour aux pratiques jugées « anticoncurrentielles » par les « gatekeepers », les grandes plateformes qui comptent plus de 45 millions d’utilisateurs en Europe.
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