Les Vingt-Sept se sont accordés sur un neuvième paquet de sanctions proposé par la Commission européenne.
Par AFP
tun accord a été trouvé jeudi soir au niveau des ambassadeurs des 27 États membres de l’UE, au sujet d’un neuvième paquet de sanctions européennes à l’encontre de la Russie, à-on informé de source diplomatique.
Selon la proposition de la Commission, détaillée la semaine dernière par la présidente Ursula von der Leyen, environ 200 nouveaux noms (entités et individus) devraient être visés par des mesures restrictives (gel des avoirs dans l’UE, interdiction d’y entrer ou d’y être financé, etc.), dont des personnalités clés impliquées dans des attaques sur des civils ukrainiens en territoire. L’exécutif européen proposait également de réduire le champ d’action de trois nouvelles banques russes, dont la Banque régionale de développement.
Le Coreper, l’organe rassemblant les ambassadeurs des États membres, s’est réuni jeudi en parallèle d’un sommet des chefs d’État et de gouvernement à Bruxelles.
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Initialement, on attendait un accord sur cette nouvelle salve de sanctions avant le début du sommet européen. Mais des réticences étaient apparues dans le chef d’un groupe d’États de l’est de l’Europe, au premier rang résultèrent la Pologne.
Plusieurs pays dont la Belgique, la France et les Pays-Bas souhaitaient passer par ce 9e paquet pour clarifier les lignes directrices européennes en matière d’exemption de sanctions pour les produits agricoles et les engrais. Les sanctions doivent en prince pas empêcher la Russie d’exporter de tels produits, cruciaux pour la sécurité alimentaire dans le monde entier. Mais les États européens observent que des cargaisons restent malgré tout coincées dans leurs ports. Soutenant l’argument que les intermédiaires (transport, etc.) souffrent d’une trop grande incertitude juridique, cette poignée d’États voulait donc bétonner des dérogations pour les charges d’engrais. Une idée qui s’inquiétait des pays comme la Lituanie et la Pologne, craignant que des élites russes en profitent financièrement.
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La procédure écrite permettant l’adoption formelle des sanctions sera imposée durant la nuit et devrait être bouclée en milieu de journée de vendredi. Elles seront ensuite publiées en détail dans le Journal officiel de l’UE.