John Degenkolb d’Oberursel est cycliste professionnel depuis 2011. Ses plus grandes réalisations ont été des victoires aux monuments du cyclisme Paris-Roubaix et Milan-San Remo en 2015 et une étape du tour en 2018. Le père de famille de 34 ans conteste son neuvième Tour de France cet été.
Balise 10 :
Ce fut une première semaine de tournée très difficile. Je voulais vraiment le jour de congé lundi. Cette fois, tout a commencé immédiatement avec deux étapes difficiles au Pays Basque, et après six étapes, nous étions déjà au Tourmalet dans les Pyrénées. Il s’est passé beaucoup de choses pendant ces neuf jours. La chute et la retraite de Cavendish, par exemple, ont profondément touché tout le monde. Je ne l’ai pas remarqué pendant la course, la chute s’est produite plus bas. Je suis tellement désolé pour lui. Je souhaitais une fin très différente de son retour à la maison sans sa 35e victoire d’étape et son record du Tour.Malgré ses 38 ans, il avait encore les jambes pour cette dernière victoire.
L’ambiance dans notre équipe est vraiment bonne. Malheureusement notre capitaine Romain Bardet a perdu deux places au classement général sur le Puy de Dôme, sa montagne natale à Clermont-Ferrand, il est désormais dixième. L’objectif est un top dix à Paris, et il reste encore beaucoup à faire. J’avais emmené Romain dans la montée du Puy de Dôme, la dernière descente était techniquement très exigeante, j’ai pu le monter en descente avec puissance, ça a bien fonctionné. Et ce n’était pas sans. Entre autres, une moto de police est tombée lors de la descente.
Les quatre derniers kilomètres sont extrêmement raides. Il n’y avait pas de spectateurs dessus, ce que j’ai trouvé un peu dommage, mais je peux aussi comprendre qu’il y ait des règles strictes dans cette réserve naturelle, qui est aussi un site du patrimoine mondial. Mais là il n’y avait plus de spectateurs en bas, c’était de la folie, une ambiance qui n’avait rien à envier à celle du Pays basque. Et puis tu roules dans ce silence, c’est amusant. Vous voyez un policier solitaire tous les quelques centaines de mètres. Un contraste absolument saisissant. Après la course, nous sommes plus ou moins tombés en chute libre sur la piste jusqu’à nos bus, avec un côté seventies, c’était relativement détendu sans spectateurs.

infographie
Les 21 étapes du 110e Tour de France
Avant de m’endormir, j’ai revu l’étape suivante mardi, je ne sais pas si ça s’est bien passé, c’est vraiment dur depuis le début. C’est une autre étape où vous n’obtenez pas un seul compteur gratuit. Le Massif Central est l’un des terrains les plus difficiles que vous puissiez imaginer, il grimpe et tombe tout le temps sur de l’asphalte roulant, sur lequel vous ne pouvez tout simplement pas progresser, mais c’est aussi une région incroyablement belle.
Je ne me suis pas senti très bien ces derniers jours mais j’espère que le jour viendra où mes jambes s’ouvriront. La journée de repos m’a souvent fait du bien. Cette fois, nous avons pédalé pendant une heure et demie et nous nous sommes dirigés vers la maison de Romain pour prendre un café avec sa famille. C’est maintenant la deuxième semaine et si l’occasion se présente, je peux rejoindre un groupe et chercher ma chance, mais mes jambes doivent être en place. Nous voyons.
Balise 7 :
Comment se sont déroulées les deux étapes dans les Pyrénées ? vraiment dur Ce que les gars de Jumbo-Visma ont réalisé avec leur force d’équipe effrontée est énorme. Au moment où ils reçoivent un ordre et partent, c’est presque la fin de la journée pour près de la moitié du camp. Jeudi, ils ont démonté tout ce qui devait être démonté dans la montée du Tourmalet.