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Le meurtrier français condamné à 18 ans de prison l’an dernier est libéré pour vice de procédure, la famille de la victime doit bénéficier d’une protection policière

©Shutterstock

David N., condamné à 18 ans de prison pour un meurtre en 2018, a été relaxé par la justice française après un vice de procédure. La famille de la victime est sous le choc et bénéficie désormais d’une protection policière après des menaces antérieures de l’agresseur.

Thierry Goman

La justice à son meilleur, disent les médias français. David N. a assassiné Abdelkader Garcia (34 ans) en plein jour le 18 juillet 2018 sur la place Mendès-France à Nantes. Il lui a tiré dessus à bout portant. Une confrontation dans le monde de la drogue. Pour ces faits, il a été condamné l’an dernier par la cour d’assises de Loire-Atlantique à 18 ans effectifs.

L’homme fait appel et recevra un nouveau procès dans le Morbihan. Selon la loi, cette affaire devait être rejugée dans l’année suivant la première décision. Mais en raison de la charge de travail élevée de la magistrature, c’était impossible. L’affaire serait traitée plus tard. Pour maintenir l’homme en prison, il a fallu demander à la cour d’appel de Rennes une prolongation exceptionnelle de sa détention.

Seulement, selon la loi française, une telle demande doit être formulée dans le mois précédant l’expiration du délai légal. Et cela a apparemment été oublié. Une erreur de procédure. Et c’est ainsi que David N. est sorti de prison vendredi à 12 heures, confirme le parquet. Sans conditions.

Fuyez

Les proches de la victime « sont abattus, surpris et extrêmement attristés. Ils se demandent comment une telle erreur a pu se produire. Surtout dans un dossier aussi violent », précise Franck Boëzec, avocat de la famille de la victime. « N’allez-vous pas essayer de fuir à l’étranger pour attendre un nouveau procès ? demande l’avocat.

L’épouse et les deux sœurs de la victime bénéficient désormais d’une protection policière car l’agresseur les avait auparavant menacées.

Yassine Yacouti, l’avocat du tueur, a refusé de commenter l’erreur de procédure, affirmant que la loi était simplement appliquée ici. « Mon client pourra désormais préparer sa défense en toute quiétude pour son nouveau procès. »

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