Plusieurs jours, Le Soir, entre autres, révèle les dessous de l’enquête qui secoue le Parlement européen et qui a notamment fait tomber une vice-présidente du Parlement et vu Marc Tarabella être perquisitionné et suspendu par son parti.
Par la rédaction
Le commissaire européen Margaritis Schinas, dont les tweets passés au sujet du Qatar ont été scrutés avec attention ces derniers jours à la lumière des soupçons de corruption de la part de cet Etat, a défendu mardi ses agissements. Le Grec a maintenu avoir toujours défendu, également dans ses interventions via Twitter, la position officielle de la Commission.
Lui-même était présent à l’ouverture de la Coupe du monde de football. « C’était le premier évènement sportif mondial post-pandémie, et l’Europe ne pouvait pas en être absente », at-il assuré en réponse aux questions des journalistes, en marge de la plénière du Parlement européen à Strasbourg. Il avait tweeté à cette occasion sur les « considérables progrès » engagés au Qatar dans les réformes du droit du travail, des réformes qui doivent, ajouterait-il, maintenir leurs effets au-delà de l’évènement.
La récente révélation dans la presse de l’existence d’une enquête judiciaire au sujet de faits présumés de corruption orchestras par Doha et visant des (ex-)eurodéputés a tout d’un coup jeté le soupçon sur ces positions jugées fort conciliantes. Sans raison, selon le commissaire Schinas, qui a rappelé avoir rencontré sur la place des représentants de l’Organisation Internationale du Travail (OIT).
Au passage, le Grec a indiqué que la Commission proposait, dans le cadre d’un paquet « anti-corruption », d’établir un organe d’éthique pour toutes les institutions de l’UE.
À ses côtés, la commissionnaire Ylva Johansson a été interrogée sur la proposition (d’avril dernier) de la Commission d’exemption de visa les ressortissants du Qatar et du Koweït pour les courts séjours.
Le Conseil (États membres) a déjà pris position (pour la remise), mais il manque encore le Parlement pour convenir avec lui d’un nouveau régime de visas pour ces deux États.
La commissaire suédoise a défendu mardi une évaluation équilibrée et complète de la Commission, tenant compte dans le cas du Qatar d’une « très bonne coopération dans la lutte contre la pandémie, l’évacuation de personnes vulnérables d’Afghanistan », ou encore « les menaces hybrides sur l’Europe » et « l’alignement » sur la position européenne face à l’invasion russe de l’Ukraine. Une évaluation de la situation des droits humains dans le pays concerné faisait également partie de l’évaluation, et « il était clair (dans cette évaluation) qu’il y a encore beaucoup de choses à faire dans ce domaine », assure-t-elle .