Toujours la quatrième nuit après la mort de Nahel, 17 ans, des suites de violences policières, de graves émeutes ont éclaté dans toute la France. Tôt samedi matin, 270 personnes avaient été arrêtées dans tout le pays, Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a déclaré sur Twitter. Les troubles se sont propagés non seulement à la capitale belge, Bruxelles, mais aussi aux territoires français d’outre-mer dans les Caraïbes. Le jeune de 17 ans, tué lors d’un contrôle de police mardi, sera inhumé ce samedi dans sa ville natale de Nanterre.
La présence policière massive et les restrictions officiellement ordonnées à la vie publique n’ont pas pu empêcher de nouvelles émeutes à travers la France samedi soir. Darmanin a annoncé vendredi soir que 45.000 policiers assureraient l’ordre dans la nuit. Cela inclut les forces spéciales.
Les manifestations et événements ont été interdits dans les grandes villes comme Lyon, Marseille et Strasbourg, comme le rapporte le diffuseur Franceinfo. Malgré cela, il y a eu des pillages, des dégâts matériels et de violents combats. Selon les médias, des affrontements particulièrement violents ont eu lieu à Marseille et à Lyon. A Marseille, entre autres, un supermarché a été pillé après un incendie criminel.
Darmanin a déclaré que la violence était globalement « beaucoup moins intense ». Il a dit : « La République va gagner, pas les émeutiers. Il ne croyait pas qu’il faille imposer l’état d’urgence. Plus de 900 personnes ont été interpellées vendredi soir. 40 000 policiers ont été déployés. Selon le ministère de l’Intérieur, environ 250 policiers ont été blessés.
Des troubles aussi dans les territoires français d’outre-mer
En lien avec les troubles en France, des soulèvements ont également eu lieu dans certains territoires français d’outre-mer. A Cayenne, capitale de la Guyane française d’Amérique du Sud, un homme a été tué par ricochet vendredi soir (heure locale), ont indiqué les autorités locales. Selon les médias, il s’agissait d’un employé de l’administration locale. Selon des informations officielles, le préfet Thierry Queffelec a alors interdit le port d’armes pendant les deux nuits suivantes vendredi et le transport de substances inflammables jusqu’à lundi.
A Colombes, près de Paris, des manifestants bloquent une route avec des poubelles.
(Photo : Lewis Joly/dpa)
Selon un rapport du portail régional France-Antilles, des violences se sont également produites vendredi soir dans le territoire d’outre-mer caribéen de la Martinique. Environ 20 à 30 personnes cagoulées ont lancé des pierres sur des policiers dans la capitale, Fort-de-France. Des poubelles ont été incendiées à plusieurs endroits.
Les jeunes se sont également rassemblés à nouveau vendredi après-midi à Bruxelles, la capitale belge, en réponse au décès du jeune de 17 ans. Selon une porte-parole de la police, ils se sont rassemblés à différents endroits après un appel sur les réseaux sociaux. Entre-temps, une cinquantaine de personnes ont été arrêtées de manière préventive. Déjà jeudi soir, il y avait des affrontements entre des jeunes et la police à Bruxelles.
Le footballeur Mbappé met en garde contre les violences
Pendant ce temps, des tonalités agressives émanent de deux syndicats de police français envers les manifestants. Dans une déclaration commune les syndicats Alliance Police Nationale et Unsa Police ont écrit : « Ce n’est plus le moment de l’action syndicale, mais de la lutte contre ces ‘parasites' ». Il était « en guerre », dit-il. Les syndicats représentent environ la moitié des policiers français.
Homme politique de gauche Jean-Luc Mélenchon il a réagi avec indignation sur Twitter. Les syndicats de police appelant à la guerre civile devraient « apprendre à se taire », a-t-il écrit. Les syndicats ont alors justifié le choix des mots. Il ne s’agit pas seulement de violence, mais de « guerre urbaine ». La guerre est quelque chose que les fonctionnaires affrontent quotidiennement.
La star du football français Kylian Mbappé a mis en garde contre la violence. « Après cet événement tragique, nous avons assisté à l’expression d’une colère populaire dont nous comprenons le contenu mais dont nous ne pouvons approuver la forme », a-t-il déclaré. dans la déclaration qu’il a faite vendredi soir avec d’autres joueurs de l’équipe nationale.
Beaucoup de joueurs viennent des mêmes quartiers populaires et peuvent comprendre la douleur et la tristesse. Mais la violence ne résout aucun problème. « Le temps de la violence doit cesser pour faire place à un temps de deuil, de dialogue et de reconstruction », a déclaré Mbappé.